Analyse linéaire de "Les deux Coqs" de La Fontaine

Les Fables de La Fontaine, Livre VII, Fable 11

analyse linéaire


Les deux coqs est une fable qui appartient au VIIème livre des fables de La Fontaine c’est-à-dire au 2ème recueil de l’édition originale, 2ème recueil publié en 1678. Elle reprend la fable du fabuliste Ésope intitulée "les deux coqs et l'aigle". Cette fable raconte la rivalité de deux volatiles pour une poule mais, sous la plume de La Fontaine, cette scène de basse-cour devient une scène épique comparée à la guerre de Troie. C’est une fable burlesque où se mélangent les registres de la basse-cour et de l’épique. On peut donc se demander en quoi cette fable sert-elle de preuve d’humilité et de prudence.



Deux coqs vivaient en paix : une poule survint,
Et voilà la guerre allumée.
Amour, tu perdis Troie ; et c'est de toi que vint
Cette querelle envenimée
Où du sang des Dieux même on vit le Xanthe teint.
Longtemps entre nos coqs le combat se maintint.
Le bruit s'en répandit par tout le voisinage,
La gent qui porte crête au spectacle accourut.
Plus d'une Hélène au beau plumage
Fut le prix du vainqueur. Le vaincu disparut.
Il alla se cacher au fond de sa retraite,
Pleura sa gloire et ses amours,
Ses amours, qu'un rival, tout fier de sa défaite
Possédait à ses yeux. Il voyait tous les jours
Cet objet rallumer sa haine et son courage.
Il aiguisait son bec, battait l'air et ses flancs,
Et, s'exerçant contre les vents,
S'armait d'une jalouse rage.
Il n'en eut pas besoin. Son vainqueur sur les toits
S'alla percher, et chanter sa victoire,
Un vautour entendit sa voix :
Adieu les amours et la gloire.
Tout cet orgueil périt sous l'ongle du vautour.
Enfin, par un fatal retour
Son rival autour de la poule
S'en revint faire le coquet ;
Je laisse à penser quel caquet,
Car il eut des femmes en foule.
La fortune se plaît à faire de ces coups ;
Tout vainqueur insolent à sa perte travaille.
Défions-nous du sort, et prenons garde à nous
Après le gain d'une bataille.



On peut observer dans cette fable de nombreuses similitudes avec « les deux coqs et l’aigle » d’Esope. Cependant La Fontaine, en plus de réécrire le récit, prend rapidement de la distance avec l’œuvre originale. On peut donc se demander comment La Fontaine parvient-t-il à reprendre ce texte antique pour l’actualiser tout en s’en différenciant.
« Les deux coqs » se développe sur trois épisodes clairement définis : Les vers 1 à 10 décrivent le conflit, les vers 11 à 19 la retraite du vaincu et les vers 19 à 28 le retournement de situation. On peut remarquer que chacun de ces trois axes est composé d'un évènement (l’arrivée de la poule, la victoire du coq et l’intervention du vautour) qui produit une nouvelle situation qui donne lieu à un nouveau tableau. Chacun de ces évènements est introduit par La Fontaine lui-même. Dans cette fable, La Fontaine utilise un volatile commun : le coq, symbole de la séduction extravertie et de l’orgueil. Dans le langage commun un coq est en effet un homme qui séduit ou prétend séduire par son apparence. 





Le premier vers se caractérise par une symétrie aux hémistiches. On trouve y en effet plusieurs oppositions qui ont pour effet de creuser le fossé entre les deux parties du vers : singulier/pluriel, imparfait de description/passé simple, bref/soudain, masculin/féminin. Le premier hémistiche décrit la situation initiale tandis que le second fait apparaitre l’élément déclencheur. Suite à l’arrivée de cet élément déclencheur, le second vers présente la conséquence de l’arrivée de la poule : l'emploi des termes "et voilà" met en avant l’évidence de cette conséquence : si une femme s’interpose entre deux hommes, même en paix, ceux si lutteront forcément pour conquérir son cœur. Le terme « voilà » place également cette guerre sous le signe de la précipitation. Cette rapidité est appuyée par la structure même du vers qui est un octosyllabe. Ces deux premiers vers sont également mis en opposition : le premier fait apparaitre la situation initiale et l’élément déclencheur tandis que le second en présente les conséquences, le premier est sous le signe de la paix mais la guerre lui fait place dans le second. La rapidité de ce changement de situation semble renvoyer à un instinct purement animal cependant cet instinct est également connu pour être souvent retrouvé chez l’Homme. Comme les animaux, les hommes se battent souvent pour les femmes.
Le vers 3 marque une rupture sémantique avec les vers précédents par l’utilisation du passé simple à valeur de narration ponctuelle. Il introduit donc un récit externe à l’histoire principale. Il s’agit d’une allusion à la guerre de Troie, un épisode de la mythologie grecque narrant un conflit entre Grecs et Troyens causé par l’enlèvement par amour d’Hélène, l’épouse de Ménélas, un roi de Grèce, par le troyen Paris. Ce récit débute par un rappel de la puissance de l'amour au moyen d’une personnification de cette dernière : « toi ». Il y a donc un mélange des genres : ce récit épique vient s’opposer au registre burlesque introduit par la basse-cour. De même les verbes "vint" et "survint" qui mis à la rime appartiennent chacun à un récit : « survint » au conflit de basse-cour et « vint » à la guerre de Troie. Or ses deux mots s’opposent par leur signification : "survint" introduit un évènement brusque tandis que "vint" présente un enchainement de cause à effet. La guerre de Troie apparait ici comme justifiée, contrairement au combat des deux coqs. La Fontaine décrit au vers 5 un Xanthe teinté du sang des dieux. C’est donc bien un duel héroïque qui est décrit là, appuyé par l’inversion des termes du vers. L’allusion au sang permet de comparer ce combat à une épopée. Ainsi l’allusion au Xanthe produit un effet épique mais, étant comparé à une basse-cour, il fait également naitre le comique. Le combat des deux coqs parait plus puéril que jamais. On a donc un sujet commun qui est traité de manière héroïque et épique. Ce réseau d’oppositions a pour effet différencier les deux combats : durant la guerre de Troie un amant et un mari se disputent une femme tandis que dans cette fable ce sont deux coqs qui s’affrontent pour charmer une inconnue. Face à la guerre de Troie, le conflit des coqs apparait comme injustifié et trivial. 
Les vers 6, 7 et 8 résument en quelques mots le combat qui oppose ces deux coqs. La Fontaine ne donne pas de précisions sur le combat. Le simple terme "longtemps" nous informe rapidement de la durée de l'action, montrant expressément le désintérêt de La Fontaine pour ce duel. Ce dernier en profite cependant pour ridiculiser, une fois de plus, les personnages en donnant l’image d’un combat héroïque par des tournures emphatiques « se maintint », « tout le voisinage » ou en le présentant comme un évènement mondain « au spectacle accouru ». Par ailleurs les termes « Hélène au beau plumage » produisent un effet burlesque au vers. En associant la poule à Hélène au sein d’une même périphrase, La Fontaine fait ressortir l’absurdité de ce combat face aux duels antiques. On peut également y reconnaitre des périphrases Homérique "la gente qui porte crête", "Hélène au beau plumage", périphrases Homériques qui s’accordent parfaitement au récit de la mythologie grecque donné précédemment. La Fontaine utilise en effet dans cette fable l’art du mimétisme qui est, durant le classicisme, très à la mode. Pour essayer d’atteindre la perfection littéraire il reprend la culture antique et la remet au bout du jour.
Les vers 9 et 10 présentent l’issue du combat. L’hémistiche du dixième vers marque la séparation entre le vainqueur et le vaincu tout en soulignant l'issue inévitable du combat. Ici La Fontaine utilise la sonorité proche entre « vainqueur » et « vaincu » pour montrer que ces deux rôles sont interchangeables. Cela rejoint la description remarquablement courte et vague du combat qui montrait son caractère universel : c’est un combat qui peut arriver à tout le monde et d’où tout le monde peut sortir vainqueur comme vaincu. Dans ce combat, La Fontaine utilise l’héroï-comique : il part d'un sujet bas (querelle de basse-cour) et le traite d’une façon héroïque en s’appuyant sur une référence des guerres épiques : la guerre de Troie.
Suite au combat des deux coqs on s'attend à ce que le narrateur s’intéresse au vainqueur mais c’est au contraire le vaincu qui est présenté. Ce dernier prépare en effet sa revanche. Cette attente de revanche renvoie à l’épisode du taureau vaincu dans les Géorgiques. Par l’hyperbole « pleura sa gloire et ses amours », La Fontaine personnifie le coq vaincu. Cependant, malgré sa consonance tragique, cette phrase suscite le comique car le personnage n’est pas un homme mais un simple coq. On peut voir dans le 12ème vers une anaphore du mot "amour" qui est repris et expliqué par une subordonnée relative dans les deux vers suivants. La Fontaine nous montre ainsi l’importance qu’a l’amour dans ce récit. La préparation de la revanche du coq vaincu est marquée par la mise en avant de sa jalousie "possédait à ses yeux" qui devient son moteur, sa raison de vivre. Dans l’œuvre de Virgil, le taureau préparait sa vengeance en se dégageant au loin mais ici le coq prépare sa vengeance à portée d’yeux, nourrissant sa haine et sa volonté de sa jalousie envers l’autre coq. Le terme "rallumer" du vers 15 a un double sens : soit le feu de sa haine et de son courage s'est éteint soit son intensité a baissée. Quoi qu'il en soit, dans les deux cas, on constate une ardeur croissante à la revanche. Les termes "s’exerçant contre les vents" nous montrent que le coq s’entraine en combattant l’air. Seulement le vent ne peut opposer beaucoup de résistance à ces coups. Cet entrainement est donc inefficace et ridicule. Les mots "s'armait d'une jalouse rage" forment une tournure héroïque qui est dégonflée dès le vers suivant par les termes "il n'en n'eut pas besoin" qui introduisent la mort de l’autre coq. Le vers 19 fait apparaitre à nouveau une symétrie aux hémistiches. Il renvoie ainsi au vers 10 qui avait introduit l’épisode de la revanche. Tout comme le vers 10, le premier hémistiche du vers 19 clos l’épisode du vaincu tandis que le second marque le passage à l’épisode de la mort du vainqueur.
Le nouvel épisode débute par la présentation de l’attitude orgueilleuse du coq vainqueur. Le vers 20, qui met en scène les cris de victoire du coq, est atypique car c'est le seul décasyllabe. On peut dès lors deviner que cet orgueil aura une grande importance pour la suite du récit. Le vers 21 introduit quand à lui un nouveau personnage : le vautour. Cet animal, évoluant dans les airs, apparait aussitôt comme un danger pour les animaux terrestres que sont ces coqs. Il forme ainsi une ombre planant au-dessus des protagonistes cependant on ne sait pas encore sur qui il va s’abattre et, surtout, s’il va le faire. Le vers 22 semble nous donner la réponse. C’est en effet un vers contracté qui ne comporte pas de verbe. Il est donc marqué par la rapidité. Ce vers apparait alors comme un paravent, un rideau qui voile la scène de l’attaque de l’aigle. Une censure conforme, par ailleurs, aux règles de bienséance prônées par le mouvement classicisme auquel appartient La Fontaine. Ce vers ressemble au vers 12 mais les mots « amours » et « gloire » y sont inversés, soulignant le caractère interchangeable de ces deux personnages.
Le vers 23 révèle la conclusion de cet épisode : le coq vainqueur est tué par l’aigle. On peut observer que le coq n’est présenté que par son caractère orgueilleux « tout cet orgueil ». Tout en mettant en évidence la raison de la mort du coq,  La Fontaine introduit une première morale : l’orgueil peut causer bien des déboires. On peut d’ailleurs remarquer qu’il nomme « ongle » ce qu’on appelle généralement griffes. Il semble ainsi sous-entendre que la punition peut également provenir des hommes. Par cette morale le narrateur démontre qu’il est inutile de chercher à se venger : le sort se charge souvent de punir les excès. Cette morale s’accorde parfaitement au mouvement classique : en dénonçant les excès de l’Homme, La Fontaine défend l’idéal de l’Honnête Homme prôné par son mouvement. 
Le terme "enfin" du vers 24 introduit une situation plus définitive, le dernier épisode de la fable : le retour du coq vaincu. Ce retour est qualifié de « fatal » ce qui sous-entend une intervention divine. La Fontaine sous-entend ainsi que toute situation de ce type finira par ce finir de cette manière. Le mot "coquet" du vers 26 nous montre l’attitude du coq vaincu à son retour. Cependant ce mot créé un jeu de sonorités avec le mot "caquet" du vers suivant ce qui a pour effet de disqualifier cette attitude. Il n’est devenu vainqueur que par défaut, ce qui met en avant son orgueil injustifié. Ce même vers 27 est marqué par l’utilisation du pronom « je » qui marque le retour du narrateur. Son intervention laisse supposer qu’il a un interlocuteur : « je laisse à penser ». C’est bien au lecteur que La Fontaine s’adresse ici. Il ne nous prend pas à témoin mais il nous encourage à deviner nous-même la suite probable de cette histoire. En laissant le lecteur livré à lui-même pour tirer un enseignement de sa fable, le fabuliste s’adresse à un lecteur attentif qui a compris la réversibilité entre le vainqueur et le vaincu. C’est donc à nous de nous porter à hauteur de ses exigences.
Le vers 28, dernier vers du récit de cette fable, apporte un changement depuis la péripétie initiale : on passe d’"une poule" à "des femmes en foule”. Cela nous montre la montée des enjeux au fur et à mesure du récit. Le lien logique "car" fait réapparaitre les femmes, enjeux du combat des coqs au début de la fable. Tout en renforçant leur rôle de responsables des malheurs des coqs, La Fontaine laisse ainsi planer la possibilité d’un nouveau coup du sort, d’un retour de l’aigle. La femme ferme ainsi la boucle qu’elle avait ouverte au début de la fable tout en préparant un retour à zéro pour le coq qui prend, cette fois, le rôle du vainqueur et donc de la cible du sort.
Ceci nous conduit aux quatre derniers vers de la fable. On peut constater que la morale du premier vers est suffisante. On pourrait s'arrêter à ce vers et en conclure que les coups du sort entrainent un renversement de situation entre malheur et bonheur. En revanche, le second vers est plus surprenant. Il porte en effet sur le vainqueur alors que le récit s’est concentré sur le vaincu. La Fontaine recommande ici la méfiance envers la vanité et l'exubérance. Le présent de vérité général justifie cette méfiance en indiquant que l'insolence engendre automatiquement un coup du sort. Cette fable diffuse également un avertissement sur les dangers de l'amour. En plaçant l’amour en responsable de l’affrontement entre les deux coqs La Fontaine dénonce ce sentiment source de tant de conflits. Les deux derniers vers apportent une conclusion finale explicitant l’enseignement que La Fontaine souhaite diffuser dans cette fable. Par l’utilisation du pronom "nous" le fabuliste s’inclut lui-même dans sa morale, montrant ainsi qu’il ne prétend pas s’élever au dessus des mortels et que sa morale vise tous les Hommes, lui y compris. Cette morale peut être vue comme un avertissement de La Fontaine à son propre personnage, le coq. Il essayerait alors de lui rappeler le triste sort de son adversaire afin de le dissuader de commettre les mêmes erreurs. Il prend ainsi vouloir briser ce cycle mortel et assurer une fin heureuse au coq et, plus généralement, à l’Homme.


Dans cette fable, La Fontaine s’amuse des comportements de l’Homme sous le couvert des animaux. Il délivre à l’occasion une belle morale. Ainsi la fable s’organise bien comme un récit servant la thèse de la morale : l’orgueil et le manque de prudence conduisent à la perte. La Fontaine nous appelle ainsi à la prudence. En utilisant des caractères interchangeables, il nous montre que tout le monde peut être victime de ce trait de caractère. 
Dans cette fable Jean de La Fontaine mélange avec une surprenante virtuosité le registre dramatique de la guerre de Troie avec le registre burlesque du combat animal. Par ce mélange des styles et des tons, cette fable offre différentes lectures possibles selon l'aspect qu'on veut mettre en relief. Il utilise les références à la mythologie pour donner une notion universelle et intemporelle à son propos. On retrouve bien un effet de mimétisme mais La Fontaine s’approprie également cette histoire en y ajoutant son style d’écriture, son humour et son interprétation personnelle de la morale.



13 commentaires:

  1. Réponses
    1. rien avoir avec votre commentaire; je ne sais pas utiliser ce site.
      en revanche la mise en page de cette analyse linéaire est très désagréable à lire. j'ai failli m'endormir 3 fois, si je tombe sur ce texte à l'oral je suis fichu, j'espere pour vous que je vais pas tombez dessus au tel cas vous aurez affaire à mes cousins qui vont venir chez vous et vous montrez comme donner envie aux lecteurs de suivre correctemment sans être obligé de boire 3U840928 cafés, bref tout ca pour vous dire que la mise en page est, desolé pour mon vocabulaire, merdique... je vous souhaite pas une bonne soirée puisque vous avez gaché la mienne.

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  2. explication linéaire de qualité

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  3. analyse linéaire digne de la guerre de Troie, épique et classique à la fois c'est du grand art ma jolie!

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  4. impossible d'apprendre ca par coeur comme un poésie multiplier x 14 text

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    1. tu apprends les grandes lignes (intro, parties, conclusion) ça suffit le reste c'est du bonus

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    2. tu aprents bien la problematique et les mouvements puis le dev tu le fais pendant les 30min

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  5. Et l'ouverture? Sur quels oeuvres pourrions nous nous tourner?

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  6. OMG!!! Je suis tellement fier et…

    OMG!!! Je suis si fier et heureux d'être ici pour partager votre travail dr. Osunbor, je ne peux tout simplement pas y croire maintenant, mon ex-mari est vraiment revenu vers moi à genoux présentant une rose rubis pour me prier de le reprendre et il se sentait désolé et désolé de m'avoir quitté et de m'avoir causé de la douleur après le divorce qui s'est produit l'année dernière. Et tout ce miracle s'est produit dans les 48 heures suivant le contact avec le grand médium de l'amour, le docteur Osunbor. Je suis la femme la plus heureuse aujourd'hui dans ce vaste monde. Dr Osunbor, vous l'avez vraiment fait. J'ai promis aux gens à ton sujet. C'est moi qui le fais. Et au monde entier, contactez-le dès maintenant si vous avez besoin d'une aide urgente car c'est la garantie qu'il vous aidera. contactez-le par mail dr.osunbor23@gmail.com ou par SMS, appelez ou directement sur Whatsapp +393663677754

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